Mon recueil
Des textes. Seulement venus de mon coeur et de mon esprit.
Tout ce qui me passe par la tête. Ce que j'ai besoin de faire sortir, ce que j'ai besoin d'écarter de mon être, de tout ce qui me désigne et me correspond.
Tous ces écrits, ces mots, ces phrases, ces lettres, qui traversent jours et nuits mes songes endormis ou éveillés, mes pensées, voilà où je peux enfin les rejeter.

Quelques nuages dans le ciel ...
Une brise légère, des nuages qui s'amoncellent. Quelques gouttes d'eau salée qui commencent à tomber. Des silhouettes qui se pressent, qui s'agitent, qui sourient. Plusieurs cris de joie qui fusent. Un sentiment de bonheur inexplicable les envahi. L'eau, l'EAU ! Ils vont enfin pouvoir boire, faire des réserves, à nouveau, et attendre la prochaine tempête, le prochain orage. Car oui, ils meurent de soif, oui, à chaque goutte qu'ils voient, c'est un espoir qu'ils entraperçoient, oui, ils souffrent, mais oui ils sont heureux. Car ils sont unis, tous ensemble, sous une même torpeur, une même envie, un même idéal : une vie meilleure, où l'eau ne manquerait pas, où la terre serait fertile, les récoltes abondantes et la chasse fructueuse.
Ils rèvent de ce monde, pendant que nous, nous nous pleignons de cette eau qui nous tombe souvent sur la tête, qui nous mouille nos habits que nous avons achetés si chères, qui nous empêche de faire nos petites courses quotidiennes en profitant de la chaleur et du beau temps.
Alors s'il vous plait, arrêtez de vous plaindre et profitez de la vie.
Mia, fille de la nuit.
1. Une petite escapade nocturne
Une nuit d'hiver, calme comme tant d'autres. Seul le clapotis de l'eau sur le rivage rompt le silence. Un phare, au loin, brille comme une étoile, à la limite du ciel et de la terre. Une lumière s'allume, quelque part dans un village bordant la mer. Cette lumière vient d'une chambre, celle d'une petite fille de sept ans, Mia. Mia n'arrive pas à dormir. Elle enfile alors sa robe de chambre rose sur son pyjama couvert de papillons bleus, chausse ses petits chaussons fourrés et éteint sa lampe de chevet. Elle s'approche de sa fenêtre et tire doucement ses rideaux épais. Silencieusement, Mia entrouvre sa fenêtre et se faufile sur le toit. Puis, elle referme légèrement sa fenêtre et décent lentement jusqu'au bord du toit. Là, le grand chataignier repose quelques unes de ses branches. Mia saute agilement sur l'une d'elle et rejoint rapidement le tronc où se trouve la petite cabane en bois que son papa a construit pendant l'été. Elle se faufile par une des petites ouvertures et ressort par la porte. En sautant certains barreaux de bois, Mia descend la petite échelle clouée au tronc noueux.